Dans une chronique précédente, nous avions évoqué qu’en ces temps de crise, certaines Autorités de marché, dont le gendarme français de la bourse, l’AMF, avaient restreint les règles relatives à la vente à découvert.
Le cas Volkswagen est là pour démontrer, si besoin en était, l’effet pervers de la vente à découvert, forcement décuplé dans la situation d’un effondrement des marchés financiers que nous rencontrons actuellement.
Que s’est-il passé?
Après une première envolée de 147% le 27 octobre, l’action du constructeur allemand s’est envolée, le 28 octobre, en début de séance, de 93%, pour atteindre 1001 € et 945 € en fin de séance.
A cet instant, la capitalisation boursière de Volkswagen était de 301 milliards de dollars, soit la plus grande capitalisation boursière au monde ! Plus que les rois du pétrole, Exxon-Mobil ou PetroChina, habitués à truster les premières places.
Rappelons que le constructeur allemand a réalisé un bénéfice de 4,1 milliards d’euros l’an dernier, contre 40,6 milliards de dollars à ExxonMobil.
Alors, pourquoi cette hausse vertigineuse du titre Volkswagen?
Elle est liée à un mouvement de panique de fonds spéculatifs mais aussi d’établissements financiers plus traditionnels. En effet, le titre Volkswagen est devenue une denrée rare dimanche dernier lorsque Porche a annoncé qu’elle détenait désormais 74% du capital de Volkswagen.
L’État régional de Basse-Saxe contrôlant déjà 20% des titres du constructeur allemand, cela voulait dire que le flottant se limitait désormais à 6%.
De très (trop) nombreux vendeurs qui avaient parié sur une baisse du titre, ont du racheter, de façon précipitée, des actions Volkswagen afin de ne pas perdre trop d’argent. Cela a entraîné une explosion du cours, la demande étant très largement supérieur à l’offre.