On se souvient du différent entre SAINT-GOBAIN et son premier actionnaire, WENDEL (20,6% du capital). Pour éviter une prise de contrôle rampante de la holding spécialisée dans les métier de l’habitat, la Direction de SAINT-GOBAIN avait envisagé la suppression des droits de vote double.
Finalement, les deux parties avaient finalisé un accord, le 20 mars 2008. Les droits de vote double était maintenu au sein de SAINT-GOBAIN mais WENDEL s’engageait, au cas où il se trouverait « en mesure d’exercer seul ou de concert plus de 34% du capital des voix des actionnaires participant à une assemblée générale de SAINT-GOBAIN, du seul fait de la détention des droits de vote doubles, à limiter l’exercice de ces droits de telle façon que WENDEL n’excède pas ce seuil de 34% ».
WENDEL promettait donc de ne pas tenter une prise de contrôle rampante. En contrepartie, la holding obtenait le pouvoir d’accentuer sa pression sur le management par l’entrée de deux représentants de WENDEL au conseil d’administration de SAINT-GOBAIN.
Les actionnaires de SAINT-GOBAIN, réunis en AG le 5 juin, sont amenés à ratifier ce compromis.
Au delà de cet accord, se pose la question de la véritable utilité des droits de vote double, spécificité française, si un simple accord suffit à les neutraliser.
La question de la suppression des droits de vote double de la législation boursière française reste, plus que jamais, d’actualité.