Je vous avais indiqué, lors d’un précédent article, de la possibilité offerte aux sociétés cotées françaises, par la loi BRETON du 23 mars 2006, de disposer d’une « pilule empoisonnée » sous la forme de bons d’offre, en cas d’OPA hostile.
Les ECHOS annonce, dans leur édition du 3 mars 2008, que CAPGEMINI pourrait se doter prochainement de ce dispositif anti OPA. En effet, lors de son assemblée générale du 17 avril, la SSII française va proposer à ses actionnaires d’adopter une résolution, autorisant le conseil d’administration à émettre à titre gratuit des BSA, dit « bons Breton« , en cas d’OPA hostile.
Si cette résolution était adoptée, CAPGEMINI pourrait attribuer gratuitement des BSA à tous les actionnaires en cas d’OPA, afin d’augmenter son capital et renchérir, de cette façon, le prix de l’offre pour l’assaillant.
Cette initiative intervient assez opportunément, CAPGEMINI étant actuellement l’objet de rumeurs d’OPA de la part de la troisième SSII indienne, WIPRO.
L’AMF a demandé à WIPRO de prendre immédiatement position. Cette dernière a démenti être en discussion « avec, ou concernant CAPGEMINI » .
Rappelons, sur ce dernier point qu’en vertu des article 223-32 à 223-35 de son Règlement Général, l’Autorité des Marchés financiers peut demander « aux personnes dont il existe des motifs raisonnables de penser qu’elles préparent une OPA, d’informer, dans un délai qu’elle fixe , le public de leur intention…lorsqu’elles sont réputées ne pas avoir une telle intention, ces personnes ne peuvent, pendant un délai de 6 mois à compter de leur déclaration, procéder au dépôt d’une offre publique ».
